petite-fille-sylvain-victor.jpg Sylvain Victor, La Petite Fille qui voulait voir des éléphants, L'Atelier du Poisson soluble, 2013, 16 €

 

Je pars en voyage, et j’emmène avec moi La petite fille qui voulait voir des éléphants. Parce que cet album met comme nul autre en scène cette dialectique, propre au voyage, de l’attendu et de la surprise. Nina s’envole pour l’Afrique, et n’a qu’une idée en tête : voir des éléphants. Sans cesse renvoyée d’un éléphant à un autre, mais jamais pachydermique, elle découvre les environs, rencontre des personnages étonnants, et se trouve tout simplement associée à la vie du village. Laquelle est vue de l’intérieur, avec beaucoup de justesse, loin du folklore ou de l’exotisme qui marque le plus souvent la représentation de l’Afrique dans les livres pour enfants. Au terme de son séjour, elle n’aura pas vu les éléphants qu’elle espérait tant observer. Elle repart en France avec son cousin africain, qui, bien entendu a lui aussi une idée en tête…

Entouré de deux très belles photos en noir et blanc de paysages africains, cet album dessiné au surligneur fluo offre une économie de moyens en remarquable adéquation avec son sujet. Justesse, humour et simplicité marquent donc cet album positivement surprenant.

 

La soupe de l'espace en parle aussi.